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Étiquette : catboy

17. Nique le système

Hier, j’ai fait une petite formation. Comme des données confidentielles ont circulées, je ne peux pas en dire plus. Sachez juste que cette formation m’a sévèrement remis en question… Je ne suis pas certain que ma place soit vraiment dans le jeu vidéo après tout. Soyons clair, j’ai une haine absolue envers les réseaux sociaux… Sinon je ne me casserai pas le cul à proposer mes textes sur un site que j’héberge moi-même. J’ai accepté Instagram pour parler avec des potes, mais c’est tout. Voici un texte écrit très impulsivement, comme d’habitude. Ah, et si vous aimez la danse, la vidéo c’est moi qui reprend Sayonara voilà bisous.

On carbure au sperme et au pétrole, bordel que ça me fout la haine
C’est à se demander où a bien pu passer le sang dans nos veines
Je m’en rends compte quand un humain lambda va à la station service
Et trouve banal d’insérer sa carte bleue pour alimenter sa 206
Tout devient de mieux en mieux, tout devient de pire en pire
Deux mille vingt-trois, moi aussi je suis un esclave de l’empire
Je m’en rends compte quand je me lève à n’importe quelle heure
Que mon premier réflexe matinal est d’allumer mon ordinateur
Pour regarder ce qu’il se passe, toujours avec des mots incisif
Y’a plein d’informations qui circulent, mais c’est jamais positif
Et quand il y a parfois des choses qui parlent de bienveillance
Je n’oublie pas que derrière il y a tout un réseau de surveillance
Nique les codes, être un esclave est tout ce que j’ai appris
Nique l’école, ouais mais ça je pense que je te l’ai déjà dit
Et pour ceux qui me demandent en quoi le système est immonde
S’il vous plaît, ne m’obligez surtout pas à vous répondre

Je voulais m’amuser dans la cour avant que ne retentisse la sonnerie
Maintenant je pensais pouvoir divertir le monde avec mes conneries
Mais la place est squattée par TikTok YouTube et autres Instagram
Je pensais être un créateur je suis juste un autre zombie du Gafam
Plutôt vivre avec des idéaux que mourir avec des réseaux sociaux
Alors j’ai investi du temps à développer en solo un jeu vidéo
Je pensais m’écarter du système établi, destructeur et menteur
Avant de réaliser que pour survivre je devais à mon tour être un voleur
Investir de l’argent, volé à d’autres voleurs, dans la publicité
Que mon sang circule dans tout ce qui utilise de l’électricité
Je ne suis plus humain mais juste des données parmi tant d’autres
Je pensais être différent, et pourtant vous aussi êtes des nôtres
Puisque tu lis ces lignes, entreposées quelque part sur la toile
Je pensais être une araignée, de la salive jusqu’à la moelle
Mais je ne suis qu’une fourmi ouvrière qui essaie d’élever la voix
Ado je répétais « Le monde est pourri », à présent je sais pourquoi

Où est ma place ? Dans l’associatif, avec ce que t’appelles la racaille
Je chie sur les bobos qui voudraient que je déraille quand ils déraillent
Pourquoi je fais tout ça ? Pourquoi tu dis que ça ne marchera pas ?
Tu n’entends pas les pleurs de la planète que tu foules de tes pas ?
Tu sais que je sais aussi bien que toi que je ne vais rien changer
Et pourtant regarde ce que te fais le système, tu n’es pas dérangé ?
J’ai des valeurs, j’ai des éthiques, alors merde pour mon jeu vidéo
J’adore ce métier, mais pas question que je viole mes propres idéaux

J’suis pas là pour te dire ce qu’il faut faire – C’est pas mon travail
Je suis pas là non plus pour te passer les fers – Pas d’ça dans l’attirail
Révoltant parce que révolté, désinvolte parce que survolté
J’ai que mes rêves à défendre et toute ma vie à reprendre
Je me suis engagé dans une guerre que je ne peux pas gagner
Mais je suis prêt et des punchlines je vais en envoyer
J’suis prêt à boycotter, à tordre ton système jusqu’à le broyer
Nekopunk adolescent, je suis là pour déranger, perturber, déstabiliser
Tu voudrais me dresser ? Hé bien essaie, vas-y, fais-moi stresser

©Hefka

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13. Interlude

Je n’aime personne, je ne respecte personne. Une interlude rapide et efficace comme ça le message est clair.

Je suis mignonne et j’aime personne.

Je lynche qui je veux, je vomis sur qui je veux.
Je casse tes codes, j’y injecte les miens.
Vive les nekos, les écolos et les clodos.
Je m’appelle Aefyekaaos, je domine le jeu.
Je dégueule des univers à partir de rien.
Vive les nekos, les bobos et les crados.

J’ai quitté l’école, rien à y apprendre.
Nique les lois, les règles et les décrets.
Toute part d’ombre à de quoi surprendre.
Nique les rois, la pègre et la société.

Que tu sois mignonne, je m’en tamponne.
Que tu sois trop bonne, je m’en tamponne.
Je n’aime personne, je respecte personne.
Même pas moi-même, ça te pose un problème ?

© Hefka

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10. Pardonne-moi

Un texte écrit de manière totalement impulsive et improvisée. Et oui, encore un. Je n’ai même pas réfléchi aux figures de style. Débrouillez-vous ! Laisse-moi dans ma bulle. J’ai la tête vide après avoir écrit cette prière que je pourrai réciter tous les jours. Le monde est cruel, hein ? Nous sommes tous coupables de quelque chose. Et pourtant, il n’y a pas que de la cruauté dans ce monde.

Photo by Alice – #FOKUZA – https://www.fokuza.fr

Pardonne-moi, planète Terre
Pardonne-moi d’être de l’espèce dominatrice
De fouler ton sol et de manger ta chair
Je pourrai t’adresser une prière
A chaque morceau de viande que je digère
Je sais que c’est mal
Et je sais que j’ai contribué
A terminer une vie animale
Bien souvent de façon horrible
Pour un repas que je n’ai pas mérité

Et pardonne-moi aussi, planète Terre
Quand les autres dominateurs te saignent
Quand ils détruisent tes plus beaux trésors
Pour extraire quelques minéraux et un peu de bois
Je te promet que je ne les aime pas
Ceux qui te font endurer cette misère
Mais ils restent mes sœurs et mes frères
Aveuglés par leurs propres intérêts

Pardonne-moi, je ne peux rien faire
Je suis seul, je ne sais pas me battre
Ma place n’est pas sur les barricades
Je ne me vois pas sur un champ de bataille
Je suis juste un développeur de jeux vidéo
Je sais que mon secteur est très polluant
J’aimerais bien changer le cours des évènements
Mais je ne sais pas ce que j’ai à proposer
Ca m’énerve, ça me fait souffrir autant que tu souffres
J’aimerais refaire le monde et le rendre meilleur
Mais je n’ai pas la recette pour procéder ainsi

Mon frère, tu n’es pas isolé
Ma sœur, tu n’es pas seule
Nous sommes là, l’avenir c’est nous
Nous trouverons une solution demain
Nous proposerons un monde meilleur
Désobéir c’est bien, proposer c’est mieux
Se plaindre c’est bien, se bouger c’est mieux
La seule chose que je peux te dire
A toi mon frère, à toi ma sœur
Et que le monde n’est pas condamné
La société voudrait te broyer
Te voir stigmatisé, marginalisé
Ils veulent qu’on accepte sans broncher
On va simplement leur dire que non
Ne te laisse pas endormir
Tu n’es pas une statistique
Trouve en toi la force d’ouvrir les yeux
La vie vaut quand même la peine d’être vécue
Je sais que mes textes sont violents
Et décrivent souvent ce que le monde a de plus noir
Mais il y a de l’amour dans tout ce qu’il y a d’humain
Il y a même de l’amour et de la positivité dans mes textes
Même si certains n’arrivent pas à le voir

Implore le pardon à la planète Terre,
Pardonne à ceux qui t’ont blessé
Demande pardon, parce que l’erreur est humaine
Mais n’oublie pas que haine et amour le sont aussi
Pardonne-moi j’ai l’impression d’être un donneur de leçons
Pardonne à toi-même parce que tu es une belle personne
Et que tu ne mérites pas l’anxiété que tu t’infliges

© Hefka

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9. Une histoire comme les autres

J’ai écrit ce texte de façon totalement improvisée. L’histoire est bien entendu fictive mais des histoires comme celle-ci arrive tous les jours. Et avant que je ne reçoive des plaintes, je vais donc mettre un TRIGGER WARNING : je déconseille la lecture de ce texte si vous avez le coeur sensible. Conçernant la photo, c’est encore moi, en NekoPunk, lors de la MangaNîmes 2023. On remercie Fokuza !

Photo by Perplexer – #FOKUZA – https://www.fokuza.fr

Ruelles sombres
Où le pire arrive d’une seconde à l’autre.
Il n’a plus de thunes,
Plus de bouffe,
Il vit du vol et de la charité.
Mais ici pas de pitié,
Bien volatile est la solidarité.
Vedette le jour,
Clochard la nuit.
Pourquoi sourire le jour
Lorsque la nuit efface ta joie de vivre ?

Soudain une fille s’approche,
Elle est jolie,
Elle le séduit.
Et lui n’a pas compris,
Alors il l’a suivie.
Elle pose ses conditions avec conviction,
Lui accepte sans broncher.
Et c’est parti,
Encore une histoire d’amour ratée qui commence,
Une de plus dans ces faubourgs délabrés de la décadence.

Mais les catboys connaissent souvent un destin cruel,
La première dispute a renvoyé celui-ci dans la ruelle.
Ejecté par la fenêtre,
Il s’écrase sur le sol.
Il a beau expliquer son histoire,
C’est sans espoir dans ce foutoir,
Il a beau pleurer qu’il est autiste,
Qu’il n’a pas d’argent,
Qu’il ne peut pas se soigner,
Dans le fond tout le monde s’en fout.
Il s’enferme dans un trou en forme d’impasse putride,
Une dose d’herbe à chat coupé à la Noctamide,
Voilà la seule chose qu’on retiendra de son suicide.

©Hefka.

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8. Le contrôle d’identité

Dans ce texte, je ne me suis même pas enquiquiné à poser des rimes. J’y parle de mon interpellation par la police nationale après la Japan Touch Haru. Après avoir interrogé mon entourage, tout le monde a une version différente de l’histoire. La seule chose que j’ai compris, c’est qu’il y a des gens bien et des connards partout, et la police n’est pas épargnée par cette règle. Je n’irai pas jusqu’à gueuler « ACAB », parce que lors d’une période de ma vie que je n’évoquerai pas ici – et qui ne regarde que moi -, j’ai été content d’être tombé sur des bons flics. Voilà. Et maintenant voici le texte.

Il est beau mon anti-stress panda, hein ?

Le catboy autiste avait fait des efforts
Pour changer sa vision du monde et devenir positif
Cela avait bien démarré pendant quelques jours
Il s’était mis à lire et à écrire
Il avait arrêté de regarder des pornos
Il avait diminué sa consommation de caféine
Il prenant régulièrement des bains de soleil
Et apprenait à canaliser son énergie
Et puis un beau jour il était fatigué
Perdu dans une ville qu’il ne connaissait pas
Son autisme et son hypersensibilité
L’a plongé dans la plus grande panique
Et comme si ce n’était pas suffisant
Il s’est fait arrêter par la police nationale
Les trois policiers avait l’air assez agacés
L’autiste a été soupçonné de trafiquer de la drogue
Il a été interrogé et il a aussi été fouillé
La police n’a rien trouvé et a relâché le garçon
Mais sous l’effet du choc émotionnel
Celui-ci n’a pas pu retenir ses larmes
Et les pensées toxiques dans le bus de retour
S’en est suivie une semaine merdique
Où tous les efforts fournis sont partis en alcool
Le catboy positif ne manquait pas de volonté
De changer sa vision du monde et devenir positif.

La seule moralité à retenir de cette histoire
Si tant est qu’on peut appeler ça une moralité
C’est que dans ce monde tel qu’il est construit
Il vaut mieux ne pas être autiste Asperger.

© Hefka

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