Pour une fois, je ne vous délivre pas un article artistique mais mon point de vue sur comment s’est déroulé le 14 Juillet 2023 dans ma ville, à Nîmes. Mais ne vous inquiétez pas, les articles artistiques reviennent bientôt, surtout que Reimu Hakurei va faire son retour !
Ça bougeait pas, ça faisait pas de bruit, c’était court, triste et ennuyeux. Et pourtant je voulais en dire quelque chose de positif. Je vous assure que c’était vraiment mon intention, parce que l’idée de départ promettait d’être audacieuse et avant-gardiste. Et au final, la ville de Nîmes nous as offert… Enfin bref, sans terminer ma phrase, disons que si vous n’aviez pas pu y assister, vous n’avez pas raté grand chose.
Pour replacer tout le monde dans le contexte : jusqu’à cette année, les feux d’artifice étaient tirés depuis les Jardins de la Fontaine. Seulement voilà, c’est un espace très vert, et en plein été, les risques d’incendies sont élevés. Même si, en tant qu’autiste, certains bruits me gênaient dans les feux d’artifices, beh je m’y acclimatais. Mais là, j’avais vraiment du mal à m’acclimater à… A quoi déjà ? A l’absence de bruit. En fait, la ville avait trouvé l’idée originale de proposer un spectacle de drones lumineux.
Bien que très risquée, l’idée de départ était audacieuse quoi qu’on en dise. Bref, je pars de ma petite Placette à cinq minutes avant le début des hostilités et bien que je ne m’attendais pas à grand chose, je ne voulais pas juger à l’avance et je m’étais dit que si ça se trouve, ils allaient nous en mettre plein les yeux. Après tout, j’ai assisté aux spectacles des Lumières à Lyon en Décembre 2019 donc je sais à quel point l’intelligence qui s’amuse peut vraiment nous émerveiller.
Ce qui est surprenant, c’est que nous sommes en 2023. On peut faire des tas et des tas et des tas de trucs maintenant et on nous offre quelque chose de vide et qui ne dure que 12 minutes – contre les 20 promises. Première réflexion : ça manquait de sono. Non sans déconner, jouez à Streets of Rage 2. C’est cool non ? Maintenant jouez-y sans la musique. Ça manque hein ? Bon, beh là vous avez le même effet. Deuxième réflexion : c’était un 14 Juillet. Le jour de la Fête Nationale. J’en sais rien moi, faites un effort. On aurait davantage dit des étudiants en école d’ingénieurs qui s’amusaient avec la dernière feature découverte en cours plutôt qu’à un hommage rendu à la Révolution Française.
Je repars chez moi, un pote m’appelle. Il m’offre une bière. Tant mieux, j’en avais bien besoin pour digérer une déception pareille. Dommage Nîmes, tu es capable de beaucoup de choses. Mais pour ce coup-là, tu nous as fait un bel échec critique. En espérant que ce ne sont pas nos impôts qui ont financé ça. Allez, soyons positifs : au moins les chats du quartier ont du être contents !
©Hefka
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